« Au nom de la liberté », c’est ce cri, devenu doxa, qui aujourd’hui s’applique comme un totem d’immunité pour justifier l’arrivée des femmes transgenre dans le paysage féminin sportif… Doit-on accepter ces hommes dans les compétitions sportives ? De beauté ? Ou même sur des prises de positions sociétales et débats au même titre que les femmes ?
Les femmes trans s’identifient comme femme, mais n’auront jamais le même vécu
Les femmes trans font partie du débat féministe, les deux communautés s’étant rapprochées (les féministes le disent elles-mêmes). Or ces femmes trans seront d’abord vues comme tels en premier lieu (on n’y peut rien, c’est physique et nous avons des yeux et des oreilles pour le voir). Elles n’auront jamais un vécu de femme, et cela commence dès le jeune âge. Remise en question, doutes, harcèlement scolaire… Leur parcours est parfois compliqué, et cela marque profondément un esprit. Elle n’aura donc pas la même expérience de vie qu’une femme, les mêmes causes de rejet… A quel moment donc, les femmes trans peuvent prendre part à des débats ou discussions féminines ? Si les femmes se font discriminer à l’embauche, mais aussi dans la manière dont elles seront soignées (reconnaissance de l’endométriose), à cause de préjugés sociétaux par exemple, les femmes trans pourront l’être également, mais pour d’autres raisons : préjugés culturels, mal à l’aise physique… Si les débats sont proches, ils ne peuvent pas se mettre au même niveau, les deux communautés ont leurs codes, leur sensibilité, leurs revendications, leur histoire et… leur biologie.
Les femmes trans déjà présents dans des compétitions sportives
Sous la pression d’associations et lobbies LGBT+, des femmes trans ont déjà intégré des compétitions sportives officielles. C’est par exemple le cas de Lia Thomas, nageuse trans, qui a gagné les épreuves de natation universitaires aux Etats-Unis (Atlanta) le 17 mars 2022.
Le 1er mai 2023, l’Américaine Austin Killips a remporté the Tour of the Gila en cyclisme (Nouveau Mexique, Etats-Unis), et a même gagné le titre de meilleure grimpeuse. L’UCI, qui autorisait les femmes trans à participer aux courses de cyclisme (à condition qu’elles affichaient un taux de testostérone inférieur à 2,5nmol/L tout au long de la compétition), a depuis fait volte face, suite aux vives réactions que cela a suscité, notamment auprès des femmes cycliste.
Et des concours de beauté
Cette année, Rikkie Valerie Kolle, femme transgenre a été élue Miss Nederland 2023, et va même pouvoir se présenter aux élections Miss Univers. Si je n’ai pas réussi à trouver qui a autorisé la participation des femmes aux élections de Miss Nederland, c’est Donald Trump qui a autorisé les femmes trans à participer au concours de Miss Univers et ce depuis 2013.
Donald Trump a en effet autorisé les femmes transgenre à participer au concours Miss Univers (détenu par Donald Trump) en 2013, suite à la bataille juridique menée par Jenna Talackova pour pouvoir participer au concours Miss Univers Canada. Donald Trump s’est rapproché du lobby LGBT GLAAD, très puissant aux Etats-Unis (the Gay and Lesbian Alliance Against Defamation) avant de prendre sa décision. La GLAAD, association fondée également par… un homme, Vito Russo.
Les hommes participent donc activement à l’inégalité homme-femme qui font participer des femmes trans, mais pas que.
Des femmes, dont des figures emblématiques, complices de l’inégalité homme femme
Des femmes, sous couvert d’égalité et de liberté se rendent complices de la participation de femmes trans dans des compétitions féminines. En France, Sylvie Tellier alors directrice générale de Miss France et Miss Europe, annonce lors d’une interview donnée pour Le Parisien en 2019, « ne s’opposera pas » à faire concourir une femme trans à Miss France, et cite le règlement ambigu qui précise qui il faut « être de sexe féminin » et non « né de sexe féminin » – comme le mentionnait « le vieux règlement de Geneviève de Fontenay ».
Les femmes aujourd’hui sont donc parfois victimes de décisions prises par des hommes, et parfois même des femmes, qui n’ont pas d’autres choix que de se plier aux pressions des lobbies et autres associations.
Pour en revenir à la GLAAD, cette association remet chaque année (depuis 1990) des GLAAD Media Awards pour récompenser les personnalités et les médias qui représentent la communauté LGBT dans leurs productions et leurs actions.
Maria Carey, icône gay très appréciée par la communauté LGBT a par exemple reçu un Ally GLAAD Media Awards en 2008. Par la suite, la GLAAD s’est entourée de nombreuses femmes par l’attribution de ces récompenses. Ainsi, avec tous les appuis obtenus depuis de années et l’influence ainsi acquise, elle dispose de soutiens et se sent intouchable.
La communauté LGBT+ est déjà surreprésentée dans les série Netlifx, pourquoi ?
Pourquoi a t-on besoin de surreprésenter certaines populations (j’aime pas le mot de minorité, que je trouve péjoratif) dans des films ou des séries ? La cinéphile que je suis ne comprend certains choix portés sur les personnages (ou décors) s’ils n’apportent rien à l’histoire ou l’intrigue. C’était vraiment flagrant dans la série Another Life, où JayR Tinaco, qui se définit comme non-binaire, interpète un médecin militaire non binaire (qui noue une relation amoureuse avec un homme dans l’histoire) à bord d’un vaisseau spatial. Il était ravi, et à juste titre, de pouvoir enfin jouer un rôle où il se sentait bien et au naturel, et qui à aucun moment n’a abordé le coming out ou le sexe. Tout s’est fait naturellement. Très bien. Mais qu’est-ce que cela a apporté à l’histoire ? Rien, à part se trouver dans « les clous » du moment, et avoir l’approvation de la communauté LGBT+.
J’ai souvent cet avis pour les dystopies dont je suis fan. On nous vend souvent une situation post-apocalpytique pour planter un décor, et finalement rien n’est exploité : ça se termine en film d’action classique où l’environnement n’apporte strictement rien à l’histoire. J’ai dernièrement en tête la série Netflix, Black Knight, dans un monde post-apocalyptique où l’oxygène manque et est distribué aux habitants par des livreurs, sous fond de conflits. La pénurie d’oxygène sert simplement d’excuse pour le conflit, sans réellement être exploité.
Dans le même esprit, le film Time Out est un monde où la vie se monnaie sous forme de temps. Les plus riches vivent indéfiniment, quand les plus pauvres vivent « au jour le jour ». Ici le temps et ses travers sont entièrement exploités, du début à la fin, et fait de ce film un chef d’oeuvre. On peut également citer des films comme Mad Max, Waterworld…
Prôner l’équité plus que l’égalité
Quand l’équité se base sur le « juste traitement, le respect absolu de ce qui est dû à chacun« , l’égalité ne fait que renforcer les différences entre les uns et les autres. Si nous devions traiter les individus avec équité, et surtout respect, alors nous adapterions les compétitions à chacun, comme c’est le cas en fonction du sexe et du poids comme au judo par exemple.
Pourquoi autant pointer les différences, les traits singuliers, en gros tout ce qui nous différencie plutôt que ce qui nous unit ? Pourquoi parler péjorativement de minorités ? Le terme lui-même est péjoratif.
Ne peut-on pas rester factuels sur ce qui concerne la biologie ? Je ris quand je vois cette image circuler, avec quatre squelettes identiques, et en dessous 4 légendes : black, white, trans… J’imagine d’ici les anthropologues en PLS.
Si on prônait l’équité, nous parlerions autant de l’homosexualité que de l’hétérosexualité, c’est à dire que nous n’en parlerions pas, et cela resterait dans le domaine du privé. Or la communauté LGBT+, c’est un fait, et parfois mal connue / appréciée, et se doit de casser les codes. Mais est-ce que défiler à moitié à poil, dans des tenues plus que provoquantes sous couvert de couleurs et paillettes est le meilleur moyen de renvoyer une image saine et responsable de leur part ? Le combat LGBT+ ne doit pas se transformer en prosélytisme ni en prises de positions grotesques. Alors que les plus beaux des combats s’effectuent en silence, comme l’association Le Refuge, qui protège et accueille les personnes LGBT+. C’est elle qui devrait défiler et occuper les plateaux TV.
Ce qui m’agace, c’est que si on ne prend pas officiellement de position « pour », alors on est forcément « contre ». La réflexion, la pudeur, ne sont plus d’actualité au XXI siècle.
Allons jusqu’au bout ? A quand les hommes trans dans les compétitions masculines ? Etrangement, on n’entend pas les hommes trans se battre pour figurer dans les compétitions masculines ?
Les choses commencent à bouger
Dès le 31 mars 2023, les femmes trans seront bannies des compétitions d’athlétisme, annonce La Fédération Internationale d’Athlétisme (IAAF).
Le 14 juillet 2023, L’Union Cycliste Internationale (UCI) a annoncer que les femmes trans ne pourront plus courir avec les femmes. Les femmes trans seront acceptés dans la catégories hommes.
En conclusion
Les femmes trans existent, et ce j’ai envie de dire depuis toujours, et tant mieux ! Ainsi est faite la vie ! A t-on des raisons de les persécuter, aucune ! Y a t-il besoin de les représenter dans tout événement ou moment de la société ? Non, au même titre que n’importe qui d’autre, au nom de l’équité. Ainsi, venir les mettre en avant dans des compétitions, des débats, des films et séries, de façons quasi systématique et ainsi les surreprésenter, est-ce une bonne façon de les considérer ? Que pense la communauté LGBT+ de cela ?
Militer pour une cause ne fait que pointer et accentuer les différences qui nous autrefois nous rassembler, et aujourd’hui nous opposent, et cela vaut pour tout.
Ces intrusions dans le débat public, dans les compétitions sportives… dessert plus, à mon sens, la cause LGBT+ qu’elle ne la sert, et les événements récents devraient malheureusement finir par les exclure définitivement. Encore une fois, c’est une minorité qui décide pour la majorité, espérons que la communauté formidable que sont les LGBT+ ne se laisse pas faire.